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Pourquoi donc j'ai écrit ce livre ?

par Ghislaine Bourque

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Deux semaines après le décès de ma mère, alors que j’ai terminé tout le travail qui entoure les funérailles, je me lève, et bang, de plein fouet un élan viscéral émerge: écrire mon parcours de proche aidante auprès de ma mère atteinte d’une maladie neurocognitive. Les larmes coulent… Jamais, de toute ma vie, je n’ai pensé devenir une écrivaine! Je laisse porter cette idée surprenante durant quelques jours. S’estompera-t-elle? Eh non! C’est un cri du cœur et il est trop intense pour que je puisse le faire taire!


Installée à l’ordinateur, je commence donc à écrire. Les souvenirs émergent clairement; tous les détails sont présents. Mon doigté manque de vitesse pour suivre les mots qui jaillissent, tel un geyser. Les chapitres prennent place, les uns après les autres, sans aucun effort intellectuel. Je n’ai qu’à laisser aller mes doigts sur les touches, tout est limpide, simple, facile.

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En me remémorant ainsi ce que je vivais au chevet de maman, je prends conscience que mon être a besoin de continuer de se nourrir de sa présence (durant ses deux dernières années de vie, ma mère était devenue un corps quasi inanimé, sans gestes ni paroles, les yeux fermés, mais je ressentais son cœur, son âme, son essence même). Je laisse libre cours à ma plume environ 15 heures par jour et trois semaines plus tard, mon tapuscrit de 160 pages est terminé. Plus tard, on me dira que j’étais en mode «inspiration».

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La mise en mots de notre histoire m’a été d’une aide précieuse et salvatrice, car je pouvais laisser partir ma mère, tout doucement, à mon rythme. C’était ma façon d’amorcer mon deuil.

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En partageant mon processus d’écriture avec Ginette Bureau, une écrivain prolifique du Québec, elle me dit : «Ce livre t’a été donné.» Je le crois, car ce n’est pas la façon habituelle d’écrire une œuvre!

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Lorsque des lectrices et des lecteurs me disent que mon témoignage Et si perdre la tête rapprochait les coeurs... les éclaire dans leur façon d’accompagner un proche atteint d’Alzheimer, qu’il leur apporte du réconfort, qu’il fait du bien à l’âme, que c’est un grand livre à conserver près de soi pour y revenir souvent, je suis touchée, émue, avec la joie dans l’coeur. Si la démence de ma mère et la façon dont je l’ai accompagnée peuvent servir à aider des personnes, alors là, je me sens comblée par la vie. C’est ma façon de faire œuvre utile. C’est aussi une manière de me prolonger en ma mère qui a toujours eu comme mission d’aider les autres.

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Si vous désirez lire des commentaires de lecteurs et lectrices, vous pouvez aller à cette adresse
 

Merci à tous ceux et celles qui m'envoient généreusement leurs réflexions après la lecture de mon livre! 

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Pour avoir de l'info sur la façon dont j'ai procédé pour que mon témoignage se rende jusqu'à la publication, vous pouvez aller à cette adresse: Choisir l'autoédition.

 

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